Pourquoi commencer une nouvelle toile ? Pour moi, c'est l'insatisfaction, l'impression que la prochaine sera la bonne, celle qui montrera enfin tout...Un leurre, évidemment.
Là, je veux rendre les couleurs moins abstraites : en effet, pour les deux premiers carrés, j'ai travaillé à partir d'un document photo noir et blanc, et je n'ai pas cherché à retrouver la gamme colorée naturelle. Autre chose : je m'intéresse à l'intervalle entre les choses, qui me semble toujours avoir un sens, et j'avais envie de me confronter à l'herbe.
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Dupuy Armand (lundi, 15 août 2011 08:18)
Cette toile (son état actuel) actualise tout un pan de souvenirs. Ce que je vais dire n'est vraiment pas péjoratif et n'a pas vocation à dévaluer le travail. J'y vois les grandes toiles cirées sur la table de ma grand-mère. Enfant, on s'y perdait les yeux longtemps, on faisait des chemins (ce qui rejoint l'idée d'intervalle et son sens, en tant que passage et "moteur blanc" - mais c'est sans doute restrictif). C'est beau, tut simplement.
Raphaële (lundi, 15 août 2011 10:54)
> Ah oui, je vois tout-à-fait l'effet "toile cirée", Armand, maintenant que vous le dites ! Précieuse, cette capacité enfantine à se concentrer gratuitement sur un pan du réel : je suis heureuse que cet embryon de toile vous en fasse ressouvenir...
Danalyia (mercredi, 14 septembre 2011 22:53)
J'éprouve le même sentiment : pourquoi commencer un nouveau texte ? Souvent je rêve d'arriver à tout dire avec un mot, LE mot... Un leurre, bien sûr...
Raphaële (vendredi, 16 septembre 2011 10:35)
> oui, sentiment sans doute au départ de toute création artistique, Danalyia, et qui nous rapproche...